Le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat manifesté par une augmentation de la température moyenne de la Terre, modifiant à terme l’équilibre des écosystèmes.
On parle de réchauffement climatique pour désigner le phénomène en cours depuis une centaine d’années. Les températures augmentent en effet continuellement depuis la Révolution Industrielle (point de base de relevés fiables). En 2016, la température moyenne sur la planète Terre était environ 1 à 1.5 degrés au-dessus des températures moyennes de l’ère préindustrielle (avant 1850).
Si l’on peut penser qu’une part de ces changements est naturelle, l’impact de l’Homme reste indéniable. Les causes du réchauffement climatique sont divisées en deux catégories, les causes « naturelles » et les causes « humaines.
L’effet de serre
L’effet de serre est un phénomène naturel qui contribue au niveau de température moyen à la surface de la Terre, du fait de la présence d’une atmosphère.
Sur Terre, 30% du rayonnement solaire sont renvoyés directement dans l’espace sous l’effet de la réverbération, environ 20% sont absorbés par l’atmosphère et un peu plus de 50% sont captés par la croûte terrestre et les océans. La chaleur emmagasinée par ces 50% est ensuite restituée vers l’atmosphère sous forme de rayonnement.
Le phénomène d’effet de serre intervient à ce moment, piégeant une partie de ces rayonnements dans l’atmosphère et les renvoyant à nouveau vers la surface.
En l’absence d’effet de serre, la température moyenne (+15°C) à la surface de la planète serait très inférieure : -18°C.
Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone, la vapeur d’eau, le méthane, l’ozone.
L’influence de l’activité humaine sur l’effet de serre
Depuis le début de l’ère industrielle, l’Homme exploite de manière croissante des combustibles fossiles (charbon, pétrole) et du gaz naturel entraînant des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre, qui contribuent à renforcer cet effet.
La quasi-totalité des produits et éléments fabriqués durant le XXème siècle l’a été à partir d’hydrocarbures et de matières fossiles, qu’ils soient matière première avec l’avènement des polymères, ou énergie productrice. C’est toujours le cas des produits de la technologie moderne, dont on oublie facilement qu’ils émanent d’un processus industriel très énergivore. Derrière l’industrie, le transport via les voitures mais surtout le fret et le transport de marchandises, sont des sources d’émissions de dioxyde de carbone immenses.
Contrairement à ce que les gouvernements souhaitent avancer, ce ne sont pas les véhicules de particulier qui en sont majoritairement responsables, mais bien l’industrie aérienne et loin devant, le transport maritime. A titre d’exemple, en considérant un niveau de teneur en soufre maximale de 0,1% dans le fuel (taux appliqué dans les zones d’émissions contrôlées), un porte-conteneurs produirait autant d’oxydes de soufre qu’un million de voitures environ. Or, ils sont un maillon essentiel de notre société d’hyperconsommation mondialisée qui contraint des milliers de ces bâtiments à sillonner nos océans.
La seconde influence humaine majeure, c’est la déforestation. L’Homme abat des arbres depuis la nuit des temps pour se chauffer, faire du bois, construire des maisons, produire du papier. Mais les arbres sont de formidables stockeurs de CO2, et leur abattage massif diminue drastiquement la capacité de stockage de la Terre. Ce dioxyde de carbone, s’il n’est plus absorbé par les arbres, se retrouve donc dans l’atmosphère.
L’émission de méthane est une autre cause, dont les principaux responsables sont l’élevage intensif (le bétail en rejette beaucoup) et l’industrie minière, qui perce des poches en fracturant la Terre.
Enfin, l’Homme a également produit des molécules de synthèses (CFC : chlorofluorocarbures) utilisées en réfrigération et en conditionnement d’air (notamment pour les bombes aérosols et les extincteurs) qui ont été responsable de la destruction de la couche d’ozone.
Les effets du réchauffement climatique
Les gaz à effet de serre ont toujours occupé l’atmosphère et sont nécessaires à l’équilibre du climat propices à l’Homme. Néanmoins, les effets provoqués par une trop grande augmentation des températures sont désastreux sur l’environnement.
Le premier effet est la fonte des glaces et la fracturation de la calotte glaciaire du pôle Nord.
A mesure que les températures augmentent, la banquise polaire se fracture, les glaciers se disloquent, les icebergs se détachent. La conséquence directe est l’augmentation du niveau des mers puisque les glaciers vont devenir océans, qui affectera directement l’ensemble des régions situées à un niveau proche de celui de la mer. Ceci n’arrivera néanmoins pas si rapidement, mais le niveau continuera d’augmenter.
Les phénomènes climatiques incontrôlés arrivent en second lieu dans la liste. On remarque ces dernières années une recrudescence d’ouragans, cyclones, typhons et autres tsunamis, provoquant des pertes humaines et matérielles de plus en plus considérables, qui deviennent un enjeu économique pour les pays confrontés annuellement à ces catastrophes, que l’on peut prévoir mais pas endiguer. Le phénomène devient géopolitique par le biais des migrations de populations, qui fuient des climats devenus trop hostiles, et des phénomènes climatiques complexes, telles les sécheresses, qui affament des régions entières. Enfin, dans la continuité de cette notion d’habitat et de survie, le réchauffement climatique provoque la perte d’habitat et de nourriture pour des espèces spécifiques telles les ours polaires, qui conduiront à terme à leur extinction.
Le réchauffement climatique est LA menace majeure lorsque l’on parle de biodiversité, car elle conditionne toutes les autres. Ses répercutions sont telles qu’il est primordial d’en prendre conscience rapidement et d’opérer les changements nécessaires à la stabilisation d’un phénomène qui pourrait conduire la planète au chaos.
